LE 16 OCTOBRE !
Nous sommes aujourd’hui le 16 octobre (2020). Il y a exactement 227 ans, le 16 octobre 1793, peu après midi, que la reine Marie-Antoinette épouse du Roy Louis XVI était guillotinée à Paris, sur la place de la Révolution (actuelle place de la Concorde).
L’exécution de Marie-Antoinette (collection particulière).
Il s’agit d’une date significative, puisqu’elle marque le début d’une des plus douloureuses et sanglantes périodes de notre Histoire, dite de la « Grande Terreur ». Période qui prouve que la Convention Nationale n’est décemment pas l’ancêtre de notre République et de ses principes, mais au contraire le précurseur des régimes totalitaires, aussi bien fascistes que marxistes (qui ont ensanglanté le XXème siècle). Ce n’est d’ailleurs pas, soit dit en pensant, une des moindres fiertés de la France, que d’avoir pu s’en débarrasser elle-même assez rapidement le 9 thermidor de l’an II, alors que les autres ont eu besoin du désastre d’une guerre mondiale ou d’un long naufrage économique pour pouvoir le faire !
Pour nous Vendéens, cette date annonce aussi le début du martyre pendant La Guerre de Vendée, la bataille de Cholet ayant eu lieu le lendemain 17 octobre 1793.
Le procès de Marie-Antoinette le 15 octobre.
Le procès et l’exécution pourraient faire l’objet de plus longs développements. Contentons nous de souligner le cynisme particulier de Robespierre. En effet, celui-ci savait que la « Veuve Capet » était atteinte d’un cancer, qui avec ses nombreuses pertes de sang ne lui laissait que deux mois à vivre environ. Aussi, il l’a fait soigner par son propre médecin et a parallèlement accéléré la tenue du procès. Sans oublier qu’il avait payé des comédiens pour insulter Marie-Antoinette sur son passage, de peur que la foule soit émue par le spectacle. Celle-ci est d’ailleurs restée silencieuse.
Le
chapelet utilisé par Marie-Antoinette à la prison de la Conciergerie.
(Collection
Particulière)
La reine avait, par avance, répondu à toutes les humiliations qu’on a voulu lui infliger, dans la dernière lettre qu’elle a écrit à sa belle-sœur Madame Élisabeth :
« C’est à vous, ma sœur, que j’écris pour la dernière fois. Je viens d’être condamnée non pas à une mort honteuse, elle ne l’est que pour les criminels, mais à aller rejoindre votre frère….… J’ai un profond regret d’abandonner mes enfants, vous savez que je n’existais que pour eux. Recevez pour eux deux, ici, ma bénédiction….. »