ANTIGNY REND HOMMAGE A PIERRE GRÉAU
Ce jeudi 11 novembre 2021, la commune d’Antigny (Vendée) avait décidé de rendre hommage à l’un de ses fidèles habitants, Pierre Gréau, décédé récemment. En effet, ce dernier, ancien militaire et personnalité locale, avait été le président des anciens combattants pendant 14 ans.
Aussi, au cours de la cérémonie traditionnelle au monument aux morts pour la commémoration du 11 novembre 1918, présidée par le Maire de la commune Monsieur Yvon Gourmaud, un texte rédigé par Pierre Gréau a été lu par Monsieur Gérard Gourmaud. Il s’agissait en réalité d’une partie de la préface écrite par celui-ci pour l’ouvrage récent de son ami Maurice Bedon : « 14-18 La Guerre de nos grands pères », paru aux Éditions La Chouette de Vendée (dont nous avons parlé sur le présent Blog, N° 02-96 du 2 septembre 2021) :
« Les longues listes des noms des soldats tués au champ d’honneur, gravés sur les monuments aux morts portent témoignage de la sauvagerie de la guerre 1914-1918.
Les cinq ans d’affrontements ont dévasté notre pays, endeuillé un grand nombre de familles, engendré des souffrances physiques et morales inguérissables, laissé des ruines plus qu’aucun conflit dans l’histoire des siècles précédents.
Cette saignée de plus d’un million et demi d’hommes jeunes morts au front ou de maladie, ce sont autant de naissances en moins pour porter notre espérance.
Pour nombre de nos contemporains, les monuments du souvenir s’inscrivent dans la banalité du paysage des centres bourgs et des cimetières où ils sont érigés. Deux fois par an, au cours des cérémonies patriotiques du 8 mai et du 11 novembre, les municipalités, la population et les associations d’anciens combattants les sortent de l’oubli. Mais pour combien de temps ?
Et pourtant, tous ces soldats, nos grands parents, qui ont souffert mille morts, dans les tranchées boueuses envahies par les poux, les rats et les cadavres en attendant de monter à l’assaut sous un déluge d’obus, méritent amplement que le souvenir de leur sacrifice reste vivace. La flamme ne s’éteindra pas si chaque génération s’emploie à la ranimer ». Pierre Gréau.