LE LOGIS DE FROUTIN DANS LA PRESSE
Dans sa publication du Dimanche 16 juillet 2017, le journal hebdomadaire Ouest-France a évoqué le logis de Froutin situé dans la commune de Saint Germain-de-Princay.
Ce fief est effectivement connu depuis le XIVème siècle mais il a bénéficié à plusieurs reprises d’aménagements successifs. Une partie des bâtiments a été construite au XVIIème siècle par les familles Majou et Bouquet. La partie essentielle de logis actuel a été réédifiée par Louise Marchegay de la Gaillarderie veuve de Jules Majou de la Bréchoire en 1788, comme l’indique une pierre sculptée des mansardes. Le propriétaire, fervent huguenot, avait organisé en ce lieu le synode des églises protestantes du Bas-Poitou, le 6 septembre 1781. Par la suite, le logis n’a pas été détruit en 1794 car les colonnes infernales ne sont pas passées à cet endroit, qui avait l’avantage d’être très isolé.
Mais, cette gentilhommière est surtout célèbre pour avoir été habitée, de 1810 à 1829 par Gaspard Bonaventure de Béjarry, chevalier de Malte et chef militaire vendéen de l’Armée du Centre pendant les Guerres de Vendée. Appartenant à la famille de Béjarry de la Roche-Louherie à Saint Vincent-Puymaufrais, il s’était engagé comme tous ses frères et sœurs dans les Armées Vendéennes. Au début du XIXème siècle, brouillé avec sa famille à la suite d’une querelle d’héritage, il finit par s’installer à Froutin en 1810 et y vécut jusqu’à sa mort le 23 juin 1829.
Dans le cadre du 220ème anniversaire des Guerres de Vendée, l’association « Les Brigands du Bocage » avait décidé de rendre hommage à l’Armée du Centre et plus particulièrement à ce grand oublié : Gaspard de Béjarry. Lors des cérémonies organisées le 7 septembre 2013, la plaque suivante, installée sur le côté du logis, fut dévoilée : « A Gaspard de Béjarry 1762-1829 / Chef Vendéen inhumé à Froutin / Les Brigands du Bocage / 7 septembre 2013 ». On pourra d’ailleurs consulter à ce sujet l’article sur le présent blog de « La Chouette de Vendée » (Brigands du Bocage, cérémonies, N° 11-03).
Ghislaine Herbreteau Présidente des Brigands du Bocage, les deux Présidents d’Honneur Reynald Secher et Henri de Villedieu avec les représentants de la famille de Béjarry devant la plaque.
Le journal cite en outre les propos tenus par Maurice Bedon dans l’allocution d’hommage prononcée lors de l’inauguration. Celui-ci précisait que Gaspard de Béjarry était partisan, contrairement aux autres chefs Vendéens, de faire une guerre de harcèlement des troupes républicaines plutôt que des batailles en ligne et de tenir solidement le terrain en un lieu précis.
Ouest-France évoque enfin l’existence de la tombe de Gaspard de Béjarry à Froutin. En rupture avec sa famille, Gaspard avait donc choisi de se faire inhumer en 1829 dans le cimetière privé de Froutin et non pas parmi les tombes familiales à Saint Vincent-Puymaufrais. En effet, au XVIIème siècle, les propriétaires de Froutin, protestants, avaient un cimetière privé car ils n’étaient pas admis au cimetière paroissial de Saint Germain-de-Prinçay. Aujourd’hui les murs du cimetière sont en ruines et la végétation a tout envahi mais la tombe de Gaspard de Béjarry est toujours là parmi d’autres tombes de la famille Baranger, datant du milieu du XIXème siècle.
L’Abbé Guillaume Loddé devant la tombe de Gaspard le 7 IX 2013.